Sur fond d’une Russie révolutionnaire, Gorki décrit d’une manière très réaliste la vie d’un groupe de déclassés, d’exclus, de marginaux et de voleurs vivant à la marge de la société moscovite. D’un monde ancien en train de disparaître à un monde nouveau qui n’a pas encore vu le jour, la communauté des Bas-fonds, parcelle d’humanité abandonnée, est à la dérive.
Les pires monstres y surgissent comme les plus belles chimères. Tensions, conflits, passions, chacun lutte avec l’énergie du désespoir pour sa survie et l’union de ces solitudes crée une situation explosive.
Dos au mur, comment vivre ? Comment vivre quand l’abîme de la précarité, de la misère et du malheur s’ouvre chaque jour un peu plus sous nos pieds ? En totale rupture avec la loi, sociale et morale, les personnages de Gorki tentent de rester debout et, même, de s’envisager un avenir. De la soumission à la révolte, de la nostalgie d’un passé révolu à la fièvre de l’instant présent, ils mènent une bataille sauvage contre eux-mêmes et les autres, pour rester des hommes. Ou pourquoi pas, faire advenir des hommes nouveaux.